ARTHROSCOPIE ET ARTHROSE DU GENOU
Arthrose débutante du genou ou de l'adulte jeune
L'arthrose du genou correspond à une usure des cartilages sur les deux versants de l’articulation.
Son importance est fonction du cartilage restant et donc de son épaisseur. Elle est plus ou moins précoce. Elle peut concerner l’adulte jeune tout comme les patients plus âgés. Les traitements sont soit non chirurgicaux à base d’injections, ou soit chirurgicaux avec des traitements conservateurs et en dernier recours à la chirurgie par prothèse totale de genou.
Traitement non chirurgical

Le traitement non chirurgical est basé sur les injections intra-articulaires soit de stéroïdes, soit d’acide hyaluronique ou soit de facteurs de croissance.
– les injections de corticoïdes sont particulièrement efficaces mais d’action très courte.
– les injections d’acide hyaluronique ou visco-inductions donnent des résultats intéressants avec une amélioration des douleurs dans 60 % des cas après 50 ans. Dans 40 % des cas, elles n’ont aucune efficacité. Elles ne sont pas spécialement recommandées par les Sociétés d’Orthopédie et ne sont plus remboursées par la Sécurité Sociale depuis 2017. Elles peuvent présenter des effets secondaires mais rares. Leur mise en œuvre est simple après une bonne préparation cutanée.
– les injections de facteurs de croissance (plasma riche en plaquettes : PRP) ont une efficacité à court terme mais qui disparaît à neuf mois. Les facteurs de croissance PRP, ont des résultats équivalents à la visco-induction à six mois avec moins d’effets secondaires. Ils ne font pas mieux sur le long terme et sont préférés chez les patients les plus jeunes.
Traitement chirurgical conservateur
il repose sur l’arthroscopie du genou avec un lavage articulaire pour éliminer les débris de cartilage, de synoviale et les molécules induisants des phénomènes douloureux (les Cytokines). Il est pratiqué au cours de cette arthroscopie un débridement, c’est-à-dire une élimination minutieuse des fragments agressifs. Le traitement est efficace deux fois sur trois. Pour la Société Francophone d’Arthroscopie, 70 % des patients sont satisfaits à deux ans. Il y a tout de même 20 % de chirurgie par prothèse de genou secondairement.
Les facteurs de bon pronostic sont un pincement modéré de l’articulation et un bon alignement du membre.
Un geste associé osseux ciblé est parfois possible et utile : le redressement du tibial (Ostéotomie tibiale de valgisation avec adjonction d’une cale interne) ou la résection partielle du bord externe de la rotule en conflit (patellelloplastie).

Traitement chirurgical conservateur
En dehors des lésions arthrosiques touchant les deux versants de l’articulation, il peut exister des atteintes ostéo-cartilagineuses isolées et de surface limitée dans l’articulation. Il s’agit des chondropathies ou des ostéochondrites.
Plusieurs traitements sont possibles :
1 – Technique de stimulation de la moelle osseuse : au cours d’une arthroscopie des perforations osseuses (dites de Pridie) jusqu’à la moelle permettent de stimuler une cicatrisation fibreuse de substitution.
2 – Une auto-greffe ostéochondrale en remplacement d’une perte de substance osseuse est possible après prélèvement sur le bord externe du genou en surface non portante : la MOSAÏCPLASTIE.

3 – Les cultures de chondrocytes sont du ressort de quelques centres spécialisés pour des patients sélectionnés.