ARTHROSCOPIE ET CHIRURGIE DES MÉNISQUES

Le genou est une articulation du membre inférieur très sollicitée.

Fréquemment touchée en traumatologie, elle peut également être le siège de phénomènes rhumatismaux.

Une articulation complexe qui peut être atteinte au niveau ligamentaire, méniscal, cartilagineux ou osseux.

Le diagnostic d’une lésion méniscale traumatique ou dégénérative a été posée par le chirurgien et son impression clinique confirmée par l’IRM et si besoin l’arthroscanner.
On peut retrouver :

une fissure ou une anse de seau du ménisque interne ou du ménisque externe conduisant à une résection ou une suture associée. (cf chapitre des pathologies)
une atteinte ligamentaire intra-articulaire associée est possible et particulièrement du ligament croisé antérieur (LCA) : rupture et parfois lésions mucoïdes du ligament ( kystes dans le ligament).
une lésion inflammatoire de la membrane synoviale en regard de la lésion méniscale et parfois une atteinte cartilagineuse du fémur, du tibia ou de la rotule. Dans ces cas l’adjonction d’acide hyaluronique ou de facteurs de croissance (PRP) est possible

 La chirurgie endoscopique permet de traiter le plus simplement possible les lésions avec deux petites ouvertures cutanées au cours d’une intervention pratiquée en hospitalisation de jour (Chirurgie ambulatoire).

L'intervention

L’intervention se fait en collaboration entre avec le médecin anesthésiste que vous voyez obligatoirement plusieurs jours à l’avance en dehors du cadre de l’urgence. Le traitement chirurgical des lésions incriminées se fait sous contrôle vidéo, ce qui permet des ouvertures cutanées à minima, autorisant une sortie du patient dans les meilleurs délais. L’hospitalisation est de moins de 12 heures y compris pour la réparation des ligaments associée. Le type de lésion initiale conditionne le traitement et le délai de récupération. Le patient sort avec des consignes de mise en charge immédiate habituellement sans l’aide de canne anglaise. Pour 80 % des patients, la récupération de la marche se fait dans un délai moyen de 2 à 5 jours. L’arrêt de travail oscille régulièrement entre 10 et 20 jours. Des récupérations plus rapides ou plus longues sont également possibles. Si le traitement d’une lésion méniscale interne isolée permet une récupération relativement rapide, les atteintes cartilagineuses associées sont plus longues à cicatriser.

Après 50 ans, les méniscectomies sont souvent longues à récupérer. La convalescence peut s’étaler sur 2 ou 3 mois +++.

 Avant l’intervention puis au cours et au décours de l’hospitalisation, toute notre attention est retenue pour la prévention des incidents toujours possibles bien que rares : Hématome, épanchement persistant,   phlébite, infection +++ et syndrome algodystrophique. En cas de lésions dégénératives (usure) ou de séquelles de traumatisme important, les résultats incomplets sont possibles et parfois inévitables. Des complications exceptionnelles sont également possibles mais la liste exhaustive est impossible à donner.

Concernant les sutures méniscales, les statistiques nous indiquent que le taux de réintervention précoce (0 et 4 ans) est de 11 % contre 1,4 % en cas de méniscectomie simple. Le taux de réintervention pour les ménisques externes est plus faible que pour les ménisques internes.

L’arthroscopie est une intervention régulièrement efficace mais qui nécessite de la part du patient une bonne coopération et surtout le respect des consignes de l’équipe médicale. Si la Chirurgie endoscopique du genou est d’un apport intéressant, elle ne saurait en elle même régler les problèmes d’une arthrose associée et dans certains cas exceptionnels d’atteintes vasculaires osseuses de type nécrose du condyle parfois rencontrées après 35-40 ans.

Pour les patients ayant la nécessité absolue de travailler en position hyper-fléchie ou accroupie, une gêne peut persister pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, sans que cela soit préoccupant. Les 3 ou 4 derniers degrés d’hyper-flexion sont souvent difficiles à récupérer.

La consultation post-opératoire est impérative et doit être respectée. La prise d’Héparine de bas poids moléculaire est de première importance, de même que les taux de plaquettes une fois par semaine dans les suites post-opératoires immédiates.

D’autres interventions peuvent être associées à l’arthroscopie de genou. Il s’agit des réparations ligamentaires sous arthroscopie et des ostéotomies tibiales de valgisation. Celles-ci ont été au préalable discutées avec le chirurgien dans le cadre d’un protocole bien défini et pour lequel vous aurez reçu des informations complémentaires.

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